"Après une réception et un séjour plutôt agréable, nous avons commandé des menus et du vin : un Saint Aubin premier cru. Quelques minutes plus tard, on nous dit qu'il n'y a plus de Saint Aubin premier millésime et que le dernier aurait été vendu la veille...! La serveuse nous offre alors un simple AOC de Saint Aubin, que nous acceptons, non sans surprise que dans un tel établissement, le ravitaillement de la cave n'est pas géré et qu'il n'y a pas de sommelier. Nous oublions rapidement l'incident et avant le plat de la volaille, nous commandons un Cahors dont nous connaissions le producteur, pour l'avoir sur la carte de notre propre établissement. Quand le dessert arrive, ma femme demande un verre de vin rouge sec. Un serveur propose alors de lui faire confiance et de faire le nécessaire. On avait presque fini le dessert quand son verre a été servi. Un Cahors nous parle du même producteur qui le précède...! Ce n'aurait certainement pas été son premier choix, mais il l'accepte toujours. On a fini le repas et ma femme la laisse boire. Le verdict est immédiat, le nez est très chargé d'odeurs phénoliques, probablement de Brettanomyce. Ma femme dit à la serveuse qui va alors commencer à aller et venir entre notre table et le bureau arrière, quand nous allons nous dire que ses collègues n'ont rien trouvé de spécial pour le vin, alors c'est la façon de vinifier un producteur....etc, etc. Enfin, ma femme part et on reste là. Pour les moins ennuyés nous prenons congé, et quand nous nous installons à la réception, arrive un personnage qui nous demande si tout s'était bien passé. Nous confirmons que oui, en dehors de l'épisode de verre à vin. Il apparut alors comme le chef de la chambre et nous dit qu'avec ses collègues ils avaient goûté du vin, et que le vin n'avait aucun problème. Sidéré, je lui ai dit que dans ces conditions, il était mieux qu'ils changent de profession ! Il aurait été tellement plus facile d'offrir un autre verre, comme aurait fait n'importe quel professionnel du vin, et le problème aurait été réglé en ce moment. En conclusion, je ne pense pas que Nicolas Caro confie sa cuisine au personnel de chambre, alors pourquoi le fait-il avec sa cave ? C'est gênant."