"Le chroniqueur gastronomique de l'hebdomadaire "Marianne" titrait récemment son article par "la tête de veau, c'est la France". Il y vantait les mérites de ce met emblématique de la maison de la rue Ledru-Rollin n'hésitant pas à désigner sa tête de veau comme la meilleure de Paris. J'ajouterai même que le Quincy c'est la France. En effet ce modeste établissement, qui ne paye pas de mine vu de l'extérieur, propose ce que la cuisine de notre pays a inventé de meilleur : tête de veau gribiche, côte de veau aux morilles, blanquette de veau, lapin au vin blanc, cassoulet, queue de boeuf et j'en passe. Le tout est excellent et très copieux. ll est donc inutile de commander une entrée même si elles paraissent appétissantes : terrines, caillette ardéchoise (sorte de pâté farci avec salade), museau etc.Il vaut mieux se réserver pour le grand assortiment de desserts, certes pas donné, mais comme dans les bouchons lyonnais, défilent plusieurs saladiers de desserts, crèmes, mousse, salade de fruits, etc à volonté.La tête de veau est ici servie au guéridon par le maître de la salle, Monsieur Henri. Un peu bougon, sosie du dentiste ancien nazi du film "Marathon Man", il extrait non pas une dent mais soigneusement de la cocotte en fonte, cervelle, langue, légumes. La maison propose un bon Brouilly pour l'accompagner. Sur proposition de son collègue de salle, Monsieur Christophe (très disponible), le très cordial chef Joséphiak vous fait visiter sa cuisine et même sa chambre froide avec ses préparations, décrit les cuissons. Le chef n'est pas peu fier de montrer ses photos où il pose avec quelques célébrités, (des connaisseurs) dans sa cuisine : P Perret, G Depardieu, J Nickolson, M Freeman...La salle, au décor campagnard un peu daté mais tellement sympathique avec ses nappes à carreaux, est propice à la dégustation. En fin de repas, la patron Bobosse, ancien de la brigade du célèbre palace "Le Savoy" où il fut saucier dans les années 50, vient montrer que dans le Quercy, sa terre natale, on flambe la vieille prune, spectacle à ne pas manquer. Le devoir accompli, en ce soir de canicule le 22 juin dernier, Bobosse est allé s'asseoir dehors pour prendre le frais et saluer tous ses voisins.Pour apprécier la vraie cuisine traditionnelle, le Quincy est sans conteste une référence sûre."