"Nous avions l'intention d'y aller depuis des années. Le buzz local est que le Petit Auberge n'est plus ce qu'il était et que nous n'y étions jamais parvenus. Une fête d'anniversaire prévue a été l'aiguillon. Je suis content que nous ayons été tentés. La voie d'accès à l'hôtel depuis la route de Noves-Chateaurenard passe d'abord par un parking d'oliviers en mottes enveloppés de plastique, attendant les chéquiers des paysagistes et des impatients, puis débouche sur un espace boisé qui offre une ombre bienvenue autour de l'hôtel. Le parking est à quelques pas du restaurant. Nous avons été chaleureusement accueillis par le jeune personnel et avons choisi de manger dehors sur une terrasse avec vue sur la cime des arbres vers le méga-hameau de Chateaurenard (15934 habitants en 2012 contre 2343 en 1793) !Au fil des ans, les arbres de la salle à manger ont été astucieusement formé pour fournir de l'ombre aux convives. Nous sommes arrivés démodé tôt à 19h30 lorsque la chaleur principale de la journée était terminée. La plupart des autres convives semblent avoir fait des réservations pour huit heures ou demie lorsque le soleil se couchait. Par des moyens magiques ou chimiques, les armées stridulantes de cigales sont maintenues à une certaine distance des convives, de sorte que leurs expressions de joie accablantes constituaient un arrière-plan agréable plutôt qu'une distraction intrusive. De même, les tables sont suffisamment espacées pour que nous ne soyons pas impliqués dans les joyeuses célébrations des autres convives. Le restaurant a fourni un spray à la citronnelle pour décourager les moustiques locaux. La Petite Auberge n'a plus ses trois étoiles Michelin mais la cuisine est précise et basée sur le meilleur de ce que la Région a à offrir. Les trois d'entre nous ont opté pour des menus différents. Cependant, plutôt que de forcer les plus sobres d'entre nous à regarder avec envie les moins sobres déguster une deuxième excellente entrée, le chef a offert un sorbet semi-salé gratuit. C'était ce que les Français appelaient une attention délicate. Tout allait bien. On notera notamment la mini blanquette d'agneau aux morilles et les fleurs de courgette farcies d'une mousse légère de Saint-Jacques. La recommandation du Somellier d'un Viognier et d'un riche Côte du Rhône sombre de la périphérie de l'appellation Gigondas était parfaite, tout comme le champagne de la maison. Le coût total pour nous trois était de 425 euros, ce qui ne me dérangeait pas étant donné que nous avions poussé le bateau un peu, c'était mon anniversaire et je me sentais plutôt suffisant d'avoir rechargé ma carte Euro FX quelques mois avant le Brexit. Nous pensions cependant qu'un couple pouvait déjeuner très agréablement avec une modeste bouteille de rosé pour le quart."