"Pourquoi donc suis-je d'un point de vue différent de la majorité des autres auteurs d'avis? La réponse peut se trouver dans le fait que l'endroit rappelle, de loin en loin, une "branchitude" pop acidulée, de celles qu'on trouve usuellement dans les capitales. Pour la petite histoire, nous venions d'assister à une pièce dont le ressort comique était recherché dans la rupture entre Paris et la Province. Tout un programme. Des néons roses et bleus dans un ancien couvent, il y avait comme un écho.Si tout n'avait été que posture, il eût été bien difficile de créditer cet établissement de quoi que ce soit. Mais on aurait eu mauvaise grâce de ne pas céder à une assiette à certains moments d'humeur allègre. Un gaspacho servi bien froid, et relevé comme il faut, pour moins de dix euros, qui hurle au crime? Un tartare de bœuf coupé au couteau, parfaitement assaisonné, hélas pourvu de frites quelconques, pour quatorze, qui chafouine? Un morceau de gâteau au chocolat blanc, pour moins de huit, qui en caquette?Alors évidemment, on ne va pas non plus travestir la réalité. Oui, le service est lent, sans aucun doute parce que le nombre de tables n'est pas à l'aune du nombre de mains. Mais on offre les cafés pour compenser. Oui, les erreurs sont là, comme le vin rosé qui n'est pas celui commandé, et c'est par souci des vacances qu'on passe l'éponge. D'ailleurs on semble avoir oublié le vin sur la note (nous l'avons souligné: la bouteille nous a été offerte). Oui, ça se pousse du col, mais pour répondre, sans nul doute, à la visée capitale."