"Cadre idyllique et enchanteur, terrasse magnifique, personnel avenant et souriant. Mais... Côtés assiettes, ça se pose là... Cela ne fait pas honneur au Jura. Croûte aux morilles et au vin jaune : 24,90 euros l'entrée, trois morilles qui sont noyées dans une sauce crémeuse sans goût de vin jaune, et la croûte se résume à un morceau de pâte feuilletée flottant sur ce désert de saveurs. Truite meunière, pommes tournées, rosace de légumes truite frite trop cuite, chair sèche, deux patates à l'eau, et deux lamelles de courgette et carotte roulées sur elles-mêmes. L'un de nous a testé la verdure croquante, entrée annoncée comme carotte pourpre, tomates confites, concombre, blette, radis, vinaigrette à la mûre. Au final, sur un lit composé de 85 de salade verte, le concombre l'emportait pour les 10 suivants, et sur les cinq restants, l'analyse n'était plus possible ! Même les desserts étaient décevants : le baba au rhum, énorme et appétissant à la vue, s'est révélé être nimbé d'un sirop sucré sans goût de rhum. La veille, nous avons mangé le même dessert au Grand Café du Théâtre à Lons le Saunier, qui appartient à la même chaîne de restauration, et au moins il y avait la bouteille de rhum à discrétion pour oublier la peine. C'est donc a priori un dessert formaté livré dans chaque enseigne du groupe ? Seule réussite de la soirée, une coupe de glace cassis nimbée de Marc du Jura. En même temps, difficile de rater ça ! Je finis cette critique en précisant que c'est la première fois que j'émets un avis sur un restaurant, mais là, avec une note à plus de 200 euros pour avoir mangé pas bon, ça ne pouvait rester sans voix. J'ajoute que je connais Orgelet depuis 56 ans, que j'ai connu bien des évolutions de la Valouse, que je n'y avais pas mis les pieds depuis un moment, et que c'est vraiment très dommage d'y retourner pour s'apercevoir qu'il n'y a pas un vrai chef en cuisine en lieu et place de toute cette nourriture standardisée et sûrement préparée d'avance qui fait semblant d'être du terroir. Si on n'a pas râlé directement sur place, c'est qu'il n'y a ni maître d'hôtel, ni chef de rang. On ne pouvait décemment pas s'en prendre à toutes les gentilles serveuses dévouées et souriantes, elles n'y étaient pour rien... On a payé sans broncher, mais on en a eu gros sur la patate à l'eau, dite pomme tournée !!! ."